Les volontaires de la Croix-Rouge sont trop âgés

www.7sur7.be a écrit:40% des 9.000 volontaires de la Croix-Rouge francophone ont plus de 65 ans, révèle une étude réalisée, à la demande de la Croix-Rouge, par l'Institut des Sciences humaines et sociales de l'Université de Liège et présentée vendredi lors d'un colloque, à Liège.

La moyenne d'âge des volontaires est de 58 ans. L'étude prône des nouvelles mesures afin d'améliorer le fonctionnement de l'institution. L'étude souligne encore que 61% des volontaires sont des femmes. Les volontaires consacrent en moyenne 24 heures par mois à la Croix-Rouge. 60% n'exercent pas ou plus d'activité professionnelle, et 30% disposent d'un diplôme d'études supérieures de type court. Les volontaires les plus jeunes sont des secouristes, qui sont principalement (60%) des hommes.

Pour les chercheurs à la base de l'étude, des mesures importantes pourraient être prises afin d'améliorer le fonctionnement de la Croix-Rouge. Ils prônent ainsi une meilleure communication, entre les travailleurs d'une part afin d'éviter la diffusion d'informations biaisées qui sont sources de conflits, mais également vers l'extérieur. Les priorités doivent être mises sur la composition de messages clairs, sur une vulgarisation des textes de loi, des principes et des fondements de la Croix-Rouge, remarque l'étude.

Dans le même ordre d'idée, des mesures claires de respect des règles (et donc de sanctions éventuelles) doivent être pensées et formalisées. Des supports pratiques, facilement diffusables et accessibles au plus grand nombre doivent être créés ou aménagés afin de transmettre les différents messages, de canaliser le flux important d'informations, de clarifier les discours et d'unifier les représentations.

Des rencontres et des échanges entre groupes doivent être organisés, généralisés et routinisés, soit à travers des initiatives déjà existantes ("City Rallye", Quinzaine, journées portes ouvertes, festivités...), soit par de nouvelles propositions (journées d'échange d'expériences, modules de formation communs, organisation de rencontres, groupes thématiques transversaux...).

L'un des axes envisagés concerne le recrutement des volontaires. Une nouvelle approche de l'entreprise permettrait d'attirer des nouveaux profils (plus jeunes), ce qui "pourrait être un moteur de changement organisationnel, basé sur une vision plus ouverte et moins cloisonnée", conclut l'étude. La nomination d'une personne de référence aux différents paliers de l'organigramme, à un niveau local, provincial et communautaire, pour superviser et gérer les ressources humaines volontaires, est également une piste avancée par l'étude.

"Une attention toute particulière doit être portée aux situations locales, aux singularités, aux projets pilotes... afin de ne pas perdre la richesse due à la diversité de la Croix-Rouge", souligne l'étude, précisant que le local devrait être mis en rapport plus régulièrement avec le global. "Ces différents points devraient favoriser une meilleure collaboration entre les acteurs, améliorer l'image de l'institution en interne comme en externe et contribuer au développement d'un sentiment de valorisation et de reconnaissance réciproque entre tous les acteurs de la Croix-Rouge de Belgique-Communauté francophone", conclut l'étude. (belga)