BEAURAING : Au revoir commandant

www.lavenir.net a écrit:Ce jeudi, la sirène de la retraite retentira pour le commandant du SRI de Beauraing Yves Brun. Une page se tourne pour le Service d'incendie.
Po ur Yves Brun, l'heure de la retraite a sonné. Jeudi, il quittera définitivement son bureau. Avant de remettre les clés de l'arsenal, l'homme ramasse ses souvenirs et fait place nette pour son successeur. Sa longue carrière va lui laisser de nombreux souvenirs. Ceux-ci remonteront certainement à la surface lors des différents hommages qui lui seront rendus prochainement.

Avec un peu d'avance sur le calendrier, le député-bourgmestre Maene a remercié publiquement le commandant sortant. « Il va nous manquer. On aura certainement l'occasion de marquer le coup . » a-t-il indiqué avant d'évoquer certaines de ses qualités : « Dévouement, souci du service sont quelques-unes des qualités de cet homme de caractère. »

Le premier citoyen beaurinois n'est pas le premier à rendre hommage au futur retraité. Lors du congrès provincial des pompiers à Dinant, l'homme a été mis à l'honneur. Outre un cadeau de précision, il a reçu un diplôme d'honneur.

Entre la vie de pompier et Yves Brun, l'histoire est déjà longue. On peut parler d'une passion. « Mon père était pompier ; mon grand-père l'était aussi. Moi, je suis entré comme volontaire en 1967. J'avais vraiment ça dans le sang. C'est une vocation. » explique-t-il.

Professionnel, Yves Brun l'est devenu en 2000. Au cours de ces décennies de service sous la sirène, il a accumulé une masse phénoménale de souvenirs.

Son premier feu, le Beaurinois s'en souvient. C'était une intervention au château d'Ardenne de Houyet. « J'étais pompier depuis 20 minutes. Plongé dans ce monde depuis mon plus jeune âge, je connaissais le fonctionnement des véhicules et j'ai été envoyé. Au départ, il était question d'un feu de corniche. On était les premiers sur place. Quand on est arrivé, on a éteint le feu. On ne sait pas ce qui s'est passé après. Il y a eu une explosion et tout le château s'est enflammé . » Son souvenir le plus triste est assurément le décès du meilleur copain de son père. « J'étais de l'intervention », précise-t-il avec un peu d'émotion dans la voix. Quand on l'interroge sur la suite des événements, le commandant n'est pas très loquace. « J'ai dit que j'aiderais celui qui prendra ma place un certain temps. Je crois que j'aurai dur à quitter, » livre-t-il. Au sein du SRI, un homme devrait disposer des titres requis pour prendre la suite.

La réforme, Yves Brun croit en ses effets. « Ça sera un bien. On aura le matériel nécessaire. Il faut savoir qu'on a du matériel qui a 20 voire 25 ans. Ici, la commune a fait des efforts. On a déjà acheté des choses, mais.. » Pour cela, il faut encore que la zone voit le jour.