Le caleçon thermique des policiers

www.lavenir.net a écrit:Un temps à ne pas mettre un policier dehors? Pas si sûr, car leur équipement permet de braver les voleurs mais aussi l’hiver.

Petite devinette: pour quelle raison un policier reçoit-il 30.000 points chaque année? Pour ses exploits? Pour son sandwich de midi? Non: pour son habillement. Et si la police intégrée a diversifié et assoupli les règles en la matière, l’habillement répond encore à des règles strictes. « C’est la police fédérale qui gère cette question. Et cela nous aide bien. Elle centralise les demandes et organise l’acheminement des pièces commandées », explique Gilbert Hardy, le patron de la zone de police de Wavre.

C’est ainsi que chaque policier peut donc consulter un gros catalogue en ligne. Tout y est: du calot aux chaussures en passant par… le caleçon thermique. Maillots, trainings et autres chaussures de sports sont aussi proposés. Chaque agent gère donc son habillement en fonction de ses besoins.

« Avec 30.000 points, on ne sait pas renouveler toute la garde-robe sur un an », précise le commissaire wavrien. Ainsi, une paire de chaussures vaut 5.120 points mais un uniforme de gala en réclame 40.000. Caleçon thermique et chaussettes coûtent nettement moins de points. En principe, les policiers n’ont aucun souci pour s’habiller avec 30.000 points et beaucoup capitalisent sur les années suivantes. Cela dit, cela ne constitue pas un pactole pour les hobbies de futurs retraités. « J’avais eu un futur pensionné qui avait commandé trois trainings. J’ai refusé… Il ne faisait même plus de sport ».

Contrairement au passé où l’habillement conduisait certains à de petites entorses, l’actuel ne l’autorise plus guère. « Si jamais un policier commande des chaussures de différentes tailles, il songe à sa famille… Et ce n’est pas vraiment prévu », rigole Gilbert Hardy.

Mais pourquoi des points? « Dans le catalogue, les policiers ont le choix entre plusieurs paires de chaussures. Leur prix est différent mais pour le policier, elles répondent au même nombre de points. Mais en fin de compte, c’est la zone de police qui paye la facture. »

Gilbert Hardy le souligne: la police intégrée ne s’inspire plus guère des rigueurs de l’armée quant à l’habillement. « On préfère la fonctionnalité à l’apparat. »


"Un képi, c’est un peu atroce"

C’est pourquoi dans la zone de Wavre, les policiers ont le choix entre le port du calot ou celui du képi. « Quand ils doivent courir, le képi tient moins bien sur la tête. Et puis honnêtement, un képi, c’est un peu atroce… »

Précisons que les policières ont droit, elles, à un « chapeau », comparable à celui que portent les hôtesses d’avion.

La mode évolue. Chaque année, ce catalogue propose des nouveaux produits. « L’avantage, c’est qu’on sait qu’ils répondent aux normes de sécurité ainsi qu’aux règlements en vigueur », note le commissaire.

Il y a même des spécificités locales : les policiers d’Eupen, par exemple, peuvent bénéficier de casquettes à rabat, un peu dans le style des trappeurs.


Tailleur à domicile

Attention, la police ne fait pas les choses à moitié. On peut soit commander en ligne mais on peut aussi passer par le tailleur. C’est d’ailleurs le tailleur qui vient (presque) à domicile. Pour le Brabant wallon, il se tient à Ottignies tous les trimestres. Les policiers peuvent donc acquérir le pantalon ou la veste qui leur va. « Et vérifier si leur morphologie n’a pas un peu évolué », sourit Gilbert Hardy. Une pudique allusion à ceux qui auraient pris un peu de poids.

Cheap a écrit:bouh, je trouvais que c'était une bonne occasion de parler des fournitures textiles de la police....