Alco-sensor : la technologie au service de la police

La Province a écrit:« Alco-sensor », un nom à retenir! En effet, il s’agit d’un appareil qui détecte via votre souffle si vous avez ingurgité de l’alcool dans les heures qui précèdent. La police boraine vient de faire l’acquisition de cet appareil et l’a testé vendredi dernier à deux endroits de sa zone.

“ Avant, le policier devait faire fonctionner son pifomètre et respirer l’air ambiant dans l’habitacle de la voiture et regarder le conducteur pour tenter de déceler chez lui un éventuel taux d’alcoolémie, précise l’inspecteur Bertrand Caroy. Maintenant, le doute est envoyé aux oubliettes. Le simple fait de souffler nous permet de voir si cette personne a consommé de l’alcool ou non, l’appareil nous indiquant si cette personne a bu ou non ”.

Le policier précise: “ pendant qu’un agent fait souffler le conducteur, un autre agent fait le tour du véhicule et vérifie si tout est en ordre. On est donc beaucoup plus efficace car on contrôle plus. Si cette personne présente un taux d’alcoolémie nous lui demandons de se garer sur le côté et là elle fait le vrai test ”.


Un test sur 240 personnes

Présente sur la nationale 51 à Boussu pendant trois heures et autant à Quaregnon au carrefour Salik vendredi soir, la police boraine a pu tester son nouvel appareil auprès de 240 personnes. “ Soit trois fois plus qu’en temps normal ”, un appareil qui a coûté 650 euros hors tva et qui semble être le premier d’une série à la Boraine.

Rappelons que la législation belge tolère jusqu’à 0,50 mg d’alcool dans le sang et 0,22 mg dans l’air expiré. On peut considérer qu’un verre ne vous met pas en danger mais qu’il peut être le début de vos ennuis si vous persistez!

Seize zones de police locale utilisent déjà l'alco-sensor, un appareil permettant d'identifier plus rapidement les conducteurs qui ont bu lors d'un contrôle, avant de les soumettre à un éthylotest afin de mesurer leur taux d'alcoolémie, a indiqué mardi Alexis Dierckx, sales manager chez Polis-Service, qui commercialise l'appareil.

La zone de police Boraine a récemment effectué un test de l'alco-sensor, censé remplacer le "flair" du policier en invitant l'automobiliste à souffler une première fois, à distance, pour une évaluation rapide de son alcoolémie.

"Grâce à cet appareil, on peut faire souffler tout le monde lors d'un contrôle. C'est très intéressant pour lutter contre les accidents et l'alcool au volant", explique Bertrand Caroy, inspecteur motocycliste à la zone Boraine.

Les retraits de permis progressent grâce à l'appareil
Le test s'est révélé concluant et le nombre de retraits de permis est en augmentation (29 le week-end dernier). L'appareil ayant fait ses preuves, la zone de police Boraine a l'intention d'en acquérir au moins 6 exemplaires, précise l'inspecteur.

Depuis sa mise sur le marché début 2010, l'alco-sensor, vendu 650 euros HTVA, est aujourd'hui déjà utilisé par 16 zones de police en Wallonie et en Flandre, déclare Alexis Dierckx, de la société Polis-Service. La zone WOKRA (Wezembeek-Oppem, Crainhem) est en train de le tester.

Mais la police n'est pas la seule intéressée puisque plusieurs entreprises ont commencé à acquérir l'appareil dès le 1er avril 2010, date d'entrée en vigueur de la CCT 100 sur la prévention en matière d'alcool et de drogue au travail, pour contrôler leur personnel, conclut Alexis Dierckx. (belga/jc)

www.lavenir.net a écrit:L'alco-sensor interdit: "On va les ranger au placard"

Une polémique s'intensifie autour de l'usage de l'alco-sensor. Cet appareil permet de contrôler en quelques secondes l'haleine d'un conducteur. Dans une circulaire, le collège des procureurs interdit son usage, pourtant jugé très pratique par les policiers sur le terrain.

L'alco-sensor est considéré comme "révolutionnaire" par bon nombre de policiers. Rapide et efficace, il permet de contrôler très rapidement les conducteurs. Un gain de temps et donc plus d'automobilistes contraints de souffler. "Cela permettait de gagner du temps et de faire, franchement, une sélection un peu plus orientée", a déclaré le chef de corps de la police locale de Namur, Pascal Ligot.
Seulement voilà, dans une circulaire que viennent de recevoir les commissariats, son usage est restreint. Son procédé est jugé "intrusif".

"Au placard, en attendant de nouvelles directives"
Dans la zone de police de Jemeppe-sur-Sambre, les policiers ont été les premiers à utiliser l'alco-sensor. Ils s'en étaient d'ailleurs servis lors des fêtes de fin d'année dernière. Mais cette année, pas question d'en faire usage. "On va les ranger au placard en attendant de nouvelles directives", a confié Francis Goffaux, chef de corps de la zone de police de Jemeppe-sur-Sambre.

lihilou a écrit:Par contre faire un tri selon l'alcool dans l'habitacle peut faire déjà un tri et ce n'est pas parce que ce test sera positif que le chauffeur aura bu (cfr BOB).

firephil911 a écrit:On vit quand même dans un pays surréaliste, où des magistrats sensés faire appliquer les lois empêchent pour des raisons de procédure (ici homologations des appareils), des représentants de ces mêmes lois de vérifier leur bon respect....

Patrick Decorte a écrit:J'ai juste un peu peur qu'ils m'empêchent maintenant de travailler avec mon pifomètre étalonné !