SRI Tournai : Roger Lefebvre range ses lances

Atteint par la limite d’âge, Roger Lefebvre, pompier volontaire depuis plus de 40 ans, est contraint de ranger son uniforme pour jouir d’une retraite bien méritée.

C’est avec un pincement au cœur bien compréhensible que le sous-lieutenant Roger lefebvre prend aujourd’hui sa retraite. « Si cela ne tenait qu’à moi, je repartirai volontiers au feu », confesse-t-il. Mais il a atteint ce que l’on nomme pudiquement « la limite d’âge », soit celle de 60 ans au-delà de laquelle les volontaires ne peuvent plus exercer cette activité qui est aussi, et avant tout, une passion.

Issu d’une famille de pompiers, c’est tout naturellement qu’il rejoint, le 31 juillet 1972, son père Henri (entré au corps comme sapeur-pompier volontaire en 1941) et son frère Jean-Claude (S-P volontaire depuis 1966). Cet engagement familial au service de la collectivité n’est pas unique puisqu’il a été précédé et sera suivi par d’autres familles, parmi lesquelles, les : André (père et 3 fils), Derasse (2 frères), Duburcq (père et fils), Léchevin (père et fils), Lehoucq (père et fils), Mercier (le père et ses 3 fils), Toch (le père, trois fils et deux petits-fils), Tourneur (père et fils), Vanderhaeghen (2 frères), Verbanck (père et fils), Verhach (père, fils et petit-fils)…

Nommé caporal le 27 juillet 1981, Roger devient Ier sergent le 02 mai 1983, Sergent-Major le 1er janvier 1990, adjudant le 1er juin 1996. Titulaire du Brevet A d’Officier, il accède au grade de sous-lieutenant volontaire en date du 1er juin 2 009. Il est officiellement démissionnaire en tant que membre effectif du corps en date du 30 avril 2011. Particulièrement actif au sein de la section volontaire, Roger est également trésorier de la société des volontaires pompiers tournaisiens depuis 2004. Membre actif du cercle des XV et Président de la Société de Pêche des pompiers il est l’une des chevilles ouvrières des fameuses sorties humoristiques de Sainte Barbette (lundi de Sainte-Barbe).

Roger garde en mémoire quelques interventions importantes qui ont marqué sa carrière de pompier : les incendies de PENNEL & PHLIPPO à Hérinnes dans les années 70, de l’Hôtel de ville de Tournai (à deux reprises), de la tannerie POULET à Estaimbourg, du Shopping center, le lundi de Pâques en 1981, d’Unisac à Tournai et naturellement la tornade qui frappa la Cité des cinq clochers à la fin des années 90.

Roger sait donc combien le travail de pompier reste pénible, difficile et, parfois, mal compris.

Au moment de rejoindre le cercle des vétérans, outre la pensée particulière qu’il a pour son père, il souhaite adresser aux jeunes qui s’engagent aujourd’hui comme pompier volontaire ou professionnel, le message suivant : « soyez fidèles à vos convictions afin de pouvoir – via les formations et l’expérience acquise au fil des années – servir efficacement et avec compétence votre idéal et, pourquoi pas, envisager une carrière au sein du service d’incendie ».

Si vous ne le verrez plus avec une lance à la main, vous croiserez peut-être Roger lors des sorties festives du corps. De plus, si vous vous promenez de temps à autre au bord d’étangs ou de cours d’eau, vous le croiserez peut-être en train de taquiner la carpe ou le goujon. Car Roger aura désormais plus de temps à consacrer à une activité qui constitue une autre de ses grandes passions : la pêche.¦