Bruxelles: polémique autour d’un accident du colonel en chef des pompiers

La Capitale a écrit:Lundi soir, en rentrant à la caserne, le colonel De Sneyder a embouti quatre véhicules. Il n’en fallait pas plus pour réveiller les dissensions qui minent le corps des pompiers bruxellois. Les rumeurs vont bon train sur les circonstances de l’accident

Le colonel, lui, parle de “ black-out total ” après un malaise survenu dans le cadre de son mauvais état de santé.

“ Je me rappelle être monté dans ma voiture stationnée en face de la police, Marché au Charbon ”, nous relate Charles De Sneyder avant de nous retracer le trajet emprunté jusqu’à l’avenue de l’Héliport. “ Il me restait 60-70 mètres à parcourir lorsque j’ai perdu connaissance. C’est le black-out total! Comme si mon cerveau ne réagissait plus. Il y a eu un impact et un effet domino. D’où les dégâts sur plusieurs véhicules ”.

L’Audi A6 immobilisée, le chef du corps des pompiers bruxellois aurait repris ses esprits. “ Je suis sorti de la voiture et je me suis dirigé vers la caserne. Là, avant l’arrivée de la police, une équipe m’a conduit en ambulance à l’hôpital Saint-Pierre où on m’a fait passer toute une série d’examens. Mais c’est vrai que je n’ai pas été soumis à un éthylotest. ”

Car depuis que le patron du Siamu a fait un “strike ”, les rumeurs vont bon train à la caserne. La plus persistante d’entre elles: le colonel était ivre lorsqu’il s’est crashé... et accompagné d’une dame!

“ Je sais que ces histoires circulent sur mon compte et qu’il y a même différentes versions”, déclare sans détour l’accidenté. “ Ça ne me fait pas plaisir, mais je ne suis pas surpris: quand on occupe un certain niveau ou certaines fonctions, on devient une cible pour ceux qui aiment tirer sur tout ce qui bouge ”.

Selon le colonel, ses détracteurs auraient instrumentalisé cet accident dans le but de jeter de l’huile sur le feu. “ Je ne cache pas que de gros conflits, notamment entre syndicats, minent l’ambiance à la caserne et que cela nous empêche de nous attaquer aux vrais problèmes. Et il y en a. ”