Une ennuyeuse pénurie d’uniformes

www.lavenir.net a écrit:La police a perdu son fournisseur d’uniformes de cérémonie. Pas dramatique, mais ennuyeux. Question d’image…

La police avait déjà du grain à moudre avec les faux policiers et leurs faux uniformes à l’air pourtant très vrais… Voilà qu’un autre problème d’uniformes lui tombe sur les bras. Le tailleur Pelsmaekers, qui fournissait la Police fédérale en pièces d’uniformes de cérémonie, est en cessation volontaire d’activités.

Précisons-le d’emblée: seuls sont concernés ici les uniformes de cérémonie, taillés sur mesure. Un équipement qui n’est obligatoire que pour les cadres officiers. Pour les autres grades, c’est au choix de la zone de police et parfois du policier lui-même.

La porte-parole de la Police fédérale, Agnès Reys, estime donc que seuls une vingtaine d’aspirants officiers seront réellement ennuyés. N’ayant pas encore de tenue de cérémonie, ils devront patienter jusqu’à ce qu’un nouveau fournisseur soit choisi.

«Sans doute un an minimum pour la procédure d’attribution, et puis il y aura seulement toutes les commandes à gérer , détaille Stéphane Deldicque, délégué permanent de la CSC-Police. On risque de ne pas avoir les nouveaux équipements avant un an et demi, deux ans».

Pas d’entrave aux missions de la police

D’autres disposent déjà d’une telle tenue, mais pourraient avoir besoin de la remplacer prochainement (du moins en partie). Et le problème ne se limite pas à la seule Police fédérale. Car une majorité de zones de police locale se fournissent auprès de la Police fédérale pour ces uniformes sur-mesure.

Au total, on arrive quand même à une proportion de 10 à 15% du total des membres de la police, estime Manu Lispet, permanent SLFP-police. «Et on voit mal un membre des services de police se présenter à un gala, une cérémonie officielle ou même une prestation de serment d’officiers sans la tenue réglementaire. Il ne pourrait tout simplement pas entrer. Et des cérémonies de ce type, il y en a presque tous les jours.»

Bien sûr, le fonctionnement normal de la police n’est absolument pas touché: un manque de tenues de cérémonie ne va pas empêcher la police de remplir ses missions de terrain. De fait, le sentiment qui nous revient de toutes parts est le même: pas dramatique certes, mais très ennuyeux.

Ou cocasse, question de point de vue. Espérons qu’au défilé du 21 juillet, aucun officier ne devra se résoudre, faute de calot et de gants blancs, à se rabattre sur un casque et un bouclier…