Plusieurs explosions à l'aéroport de Zaventem et dans le centre de Bruxelles (22/03/2016 + photos)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Toutes les unités de la Protection civile sont sur la brèche depuis ce mardi, comme celle de Crisnée dont six agents œuvraient, hier encore, sur le site de la station de métro de la capitale où a eu lieu l’un des attentats.

«Leur mission consiste à venir en renfort du DVI (le service d’identification des victimes), par lequel ils ont été formés, pour procéder à l’extraction des corps, et pour apporter de la logistique sur place», explique le colonel Nicolas Tuts, le responsable de l’unité de Crisnée. Les agents sont notamment intervenus «avec du matériel de désincarcération ou encore avec de l’éclairage pour éclairer les scènes de crime. Et puis dans un cas comme celui-ci, il faut des hommes, des bras.» Bref, ils sont présents en appui des autres services. Car «il y a d’abord une première vague d’intervenants avec les pompiers qui sauvent des vies. Suit une seconde vague, avec notre intervention.»

En plus de la lutte contre les incendies, la désincarcération de personnes coincées dans des véhicules et la distribution de sacs de sable lors d’inondations, la Protection civile et les services d’incendie effectuent d’autres tâches pour lesquelles ils doivent appliquer des techniques particulières et/ou ont besoin de matériel spécifique. Le caractère inhabituel de ces missions requiert l’intervention d’un personnel compétent et spécialement entraîné. «Nos agents ont déjà une expérience dans le domaine», note Nicolas Tuts.

La Meuse a écrit:Les hôpitaux liégeois n’avaient pas encore été fortement sollicités pour soigner les victimes des attentats de Bruxelles, si ce n’est l’un ou l’autre cas sans gravité. Mais désormais, des blessés bien plus sérieux arrivent dans nos hôpitaux. Ainsi, ce mercredi soir, ce sont deux grands brûlés qui ont été transportés en hélicoptère de l’hôpital de Neder-Over-Heembeek au CHU de Liège.

Une troisième victime, également considérée comme grand brûlé, sera également transférée d’un moment à l’autre durant cette journée du jeudi.

Les deux – bientôt trois – victimes sont soignées dans l’unité des grands brûlés du CHU.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:17 personnes sont encore hospitalisées dans un état grave à l’hôpital militaire. La plupart conserveront dans leur chair des fragments des bombes.

Alors que trois SMUR étaient dépêchés à l’aéroport, l’hôpital militaire de Neder-over-Hembeek se préparait à accueillir de nombreux blessés. Directement, David Vanhoutte, le directeur médical, a mobilisé deux hélicoptères NH90: «Ils étaient ici dans les quinze minutes.» Ils pouvaient ainsi servir à envoyer des blessés vers d’autres hôpitaux.

L’hôpital militaire a accueilli de nombreux blessés brûlés. Mais tous étaient polytraumatisés. «Ici, les brûlures sont notre ‘core business’. Mais à ces brûlures se rajoutent des plaies par coupures et tous les problèmes auditifs.»

Auxquels il fallait ajouter les fragments de bombes et d’objets métalliques qui ont lacéré les corps des victimes. «Dans un second temps, on fait passer un full RX (un scanner) pour détecter où sont les morceaux.»

Mais tous ne sont pas extraits, seuls ceux qui sont en contact avec des organes vitaux seront délogés. Pourquoi ce choix? Pourquoi ne pas retirer tous les fragments? Pour ne pas augmenter les risques inutiles car le corps humain peut cohabiter avec des objets métalliques.

«S’il réagit bien, ça va se calcifier et il n’y a pas de danger. Mais pour d’autres, il peut y avoir de l’infection: c’est le corps qui réagit.»

Qu’enlever, que laisser? Le médecin estime « qu’il faut faire une balance entre les risques et les bénéfices.»

L’hôpital militaire est aussi à la pointe pour le traitement des problèmes auditifs causés par la violence de l’explosion. «Les blessés risquent d’avoir des acouphènes permanents.» Au-delà du tympan, c’est aussi le nerf auditif qui peut être touché et impacter l’équilibre de la personne. «Nous avons une chambre hyperbare qui permet de traiter en phase aiguë.»

Hier, 17 grands blessés se trouvaient encore à l’hôpital militaire. «Ce sont des polytraumatisés de guerre, avec des problèmes de brûlure.» Des blessures qui n’engageraient néanmoins plus le pronostic vital. Mais qui laisseront des «problèmes esthétiques et psychiques». Des blessures esthétiques qui peuvent légitimement secouer les familles et les proches.

Lors de notre passage hier à Neder-over-Hembeek, on a pu constater que de nombreux visiteurs sortaient en pleurs, fortement choqués…

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Habitué des terrains de guerre, le docteur militaire Mergny n’avait jamais vécu une telle situation. C’est lui qui a dirigé les opérations à l’aéroport.

Afghanistan, Kosovo, Liban… Des terrains de guerre, le médecin lieutenant général Mergny en a connu tout au long de sa carrière militaire.

Ce qu’il a vu ce mardi matin à Zaventem dépasse largement ce à quoi un professionnel de sa trempe est préparé. «Lors de nos missions en zone de guerre, on avait déjà vu des explosions. Mais jamais dans cette proportion.»

Et l’homme, avant le médecin, n’était peut-être pas complètement préparé à intervenir dans l’aéroport de Zaventem «car c’est un lieu qu’on connaît. On se trouvait dans un lieu qui vous inspire quelque chose d’agréable: les vacances…»

En cas d’une catastrophe à l’aéroport de Zaventem, c’est l’équipe médicale de l’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek qui prend en charge la gestion des événements et la fonction de «dirmed».

Des exercices sont organisés de manière régulière. Mais jamais l’hypothèse d’un attentat n’avait été simulée. «On se prépare essentiellement à des catastrophes aériennes et on fait des exercices grandeur nature.»

Le docteur Mergny faisait partie de la première équipe intervenue à l’aéroport. Avant d’arriver sur place, le doute était encore permis. Il savait qu’il y avait eu un attentat, mais dans quelle proportion? «Dans un premier temps, on ne parlait pas d’une dizaine de morts. On se demande si l’attentat a vraiment réussi. Mais une fois sur place, vous comprenez qu’il a réussi…»

À ce moment le chef des opérations médicales doit alors remiser ses sentiments. «Il y a un schéma de travail et il faut s’y tenir. Il faut éviter de se jeter sur le premier patient. La coordination, c’est essentiel. Il y a le triage, l’organisation des ambulances, la régulation.»

Ensuite vient la coordination pour les soins, la stabilisation du blessé. «On choisit une zone en ‘dur’où rassembler les patients. Notre objectif est de vider ce poste médical au plus vite, de rassembler les blessés et d’enregistrer les noms.»

L’équipe de l’hôpital militaire a géré 93 blessés entre 9 h et midi. Ensuite, 18 ont été hospitalisés à Neder-over-Hembeek. Tous ont transité par le grand hall d’entrée dans lequel environ 20 lits avaient été placés en quelques minutes.

«C’est la première fois qu’on avait une mobilisation de ce type.»

Mais les urgences laissent peu de place à l’empathie et au dialogue.

«On échange quelques mots avec les blessés, mais il y en a tellement en une seule fois qu’on ne peut pas leur parler.»

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Le CHU Saint-Luc est aussi un des hôpitaux bruxellois qui a accueilli un grand nombre de victimes. Philippe Meert, chef du service des urgences, revient sur ce mardi noir.

«On a reçu 30 patients dont deux ‘sévères’. J’étais à l’hôpital depuis le petit matin. Et c’était un moment opportun’ car les équipes de nuit étaient encore en place lors de l’alerte. On n’a donc jamais été déforcé au niveau des ressources.»

Au total 120 personnes étaient mobilisées à l’hôpital lors du rush.

Le personnel médical a été soumis à une rude épreuve: celle de voir ces corps lourdement mutilés. «Ce sont des lésions que nous n’avons pas l’habitude de voir en si grand nombre. Émotionnellement, nos équipes ont vu des choses particulièrement dures. Elles ont d’ailleurs été invitées à rencontrer leurs collègues psychologues.»

Au moment de tirer un premier bilan de l’organisation et du plan MASH (Mise en alerte des services hospitaliers), le chef urgentiste retiendra aussi l’important dispositif policier mis en place lors de l’accueil des victimes.

«Cela avait un côté inhabituel. Notre service a pu être sécurisé grâce à leur présence car on craignait que des armes ou des bombes soient amenées avec les patients.»

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Attentats : la protection civile recherche et évacue les victimes

Bruxelles, 25/03/2016 – Plus de 100 agents de la Protection civile ont assuré depuis mardi 22 mars la difficile mission de recherche et d’évacuation des personnes décédées sur les lieux des attentats à Zaventem et Maelbeek. Après 810 heures de travail cumulées, ces opérations sont aujourd’hui terminées.


A la demande des autorités réunies au Centre de crise, ils ont apporté une aide spécialisée pour soutenir le DVI (Disaster Victim Identification) de la police fédérale dans sa délicate mission.

Une fois les lieux d’intervention sécurisés, ils ont eu la lourde tâche d’évacuer les personnes décédées qui étaient ensuite transportées vers les hôpitaux militaires. Rik Telamon, officier à la Protection civile de Liedekerke, a coordonné l’équipe à Zaventem mardi : « J’ai l’expérience de ces missions à l’international, notamment après le tremblement en Haïti, mais ce qui rend notre travail ici encore plus intense est que ça se passe près de chez nous. On arrive directement sur les lieux, sans pouvoir s’imaginer ce qui nous attend, pour découvrir, une fois sur place, une concentration de victimes sans précédent ». Patrick Broeckx, responsable de l’unité de Ghlin, est intervenu à Maelbeek : « En quarante ans de carrière, je n’ai jamais dépassé ce seuil d’horreur. Il s’agit de l’intervention la plus éprouvante que nous ayons eu à réaliser en Belgique ». Tous deux tiennent à rendre hommage aux agents pour leur courage et leur professionnalisme. Chaque responsable d’unité de la Protection civile prend personnellement contact avec les agents présents pour leur proposer un soutien psychologique. Ils veillent également à l’apparition de signes de choc post-traumatique. Pouvoir parler de ce qu’ils ont vécu, du travail qu’ils accomplissent dans des conditions cauchemardesques, les aide à gérer les événements et à reprendre le travail.


La nature des recherches est non seulement très difficile psychologiquement mais elle nécessite aussi la prise de mesures de précautions particulières sur le plan médical et de l'hygiène. Les intervenants portent vêtements jetables, masques, gants qui sont renouvelés régulièrement pour les protéger et pour ne pas risquer d'ajouter des traces parasites. Du matériel spécialisé est utilisé : matériel nécessaire à la réalisation de la mission (container déblaiement, électricité, tentes), sécurisation (stabilisation et étançonnement), recherche de corps (caméras thermiques, excavation), déblaiement préalable des lieux (pinces hydrauliques), préservation des traces, …


Etre confronté à une disparition est l’un des plus grands malheurs qu’une famille puisse vivre. La Protection civile a été rapidement disponible pour effectuer ce travail particulièrement difficile mais d’une importance capitale. Il est en effet primordial pour les familles et pour l’enquête de retrouver et d’identifier le corps d’une victime. Pour effectuer ces opérations, les agents sont spécialement formés par le DVI afin de ne commettre aucune erreur entraînant la disparition d’éléments de preuve préjudiciable à l’enquête judiciaire.

futur-urgentiste a écrit:

Vers 2:55, on y voit une équipe de trois SMURs remontant la rue de la loi depuis le rond-point Schuman (en direction du PMA puisqu'il ne semble pas y avoir eu d'arrêt au niveau de la station de métro ?)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Le bilan des attentats de Bruxelles s'alourdit à 35 morts

Les attentats perpétrés mardi matin à Brussels Airport et dans une rame du métro à la station Maelbeek à Bruxelles ont fait 35 victimes selon des chiffres communiqués lundi par le parquet de Bruxelles et la ministre de la Santé publique Maggie De Block. Quatre des ces victimes sont décédées à l'hôpital. Sur les 31 autres victimes, décédées sur les lieux des attentats, 28 ont été actuellement identifiées. Par ailleurs, les corps de trois kamikazes ont également été identifiés. Ces décès ne sont pas comptabilisés dans le bilan officiel.

Concernant les 31 victimes décédées sur les lieux des attentats à Bruxelles et à Zaventem, trois familles sont encore dans l'attente d'une identification formelle de leur proche, selon le parquet de Bruxelles.

En ce qui concerne l'attentat de Zaventem, quinze victimes ont été formellement identifiées. Pour l'explosion provoquée dans une rame de métro de la station Maelbeek à Bruxelles, on a identifié formellement 13 victimes.

"Courage aux familles"
La ministre de la Santé publique Maggie De Block a annoncé pour sa part que quatre des victimes admises à l'hôpital après les attentats de mardi sont décédées. "Les équipes médicales ont fait tout leur possible, courage aux familles", a-t-elle indiqué sur Twitter.

Cheap a écrit:Quelques images de la célébration d'hommage de vendredi soir :

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tibo a écrit:Bonsoir,

Juste une info concernant le SDIS 59, au CIS Valenciennes une colonne logistique multiple (pompiers, ambulances, infirmiers, médecins et pharmaciens) étaient en Stand Bye, on attendait le feu vert du CODIS 59 dès 9h.

Dispositif levé en fin de journée.

PS : si le CS100 n'etait pas au courant, faudrait peut-être revoir les coms internationales!
(biz a Stefke et Narcan)

Thibault
Pharmacien Capitaine SDIS59