25 € pour visiter une caserne de pompiers avec sa classe: la facture fait débat du côté de Stavelot

La Meuse a écrit:Lors du dernier conseil communal à Stavelot le 23 juin, le bourgmestre, Thierry de Bournonville s’est insurgé par rapport au fait que les classes désirant visiter des casernes de pompiers de la zone 5 devaient s’acquitter d’un montant de 25 euros. Le commandant de la zone, Luc Burette, explique que ce montant est inscrit dans le règlement de tarification établi par le conseil de zone il y a près de 2 ans… Mais, il compte le modifier afin que les visites de caserne ou encore les campagnes de sensibilisation soient gratuites.

Les pompiers veulent revenir à la gratuité.
À Stavelot, le bourgmestre n’apprécie pas du tout que les écoles de la région doivent payer 25 euros pour visiter une caserne de pompiers appartenant à la zone de secours 5 qui couvre Stavelot, Aywaille, Lierneux, Malmedy, Stoumont, Trois-Ponts et Waimes. Une aberration selon l’homme fort stavelotain, pourtant très peu présent lors des collèges de la zone de secours nous laisse-t-on sous-entendre. Un collège qui a pourtant pris cette décision voici deux ans… Luc Burette, le chef de la zone, ne comprend vraiment pas cette sortie et préfère éteindre directement l’incendie. « Les visites de casernes font partie intégrante des missions des pompiers », explique Luc Burette. « En fait, j’applique simplement le règlement de tarification voté par les organes décisionnels de la zone il y a environ 2 ans. Peut-être que certains collègues qui ne siègent pas souvent n’ont pas vu ce point dans le règlement et qu’il est passé inaperçu. Il y a quelques mois, nous avons en plus décidé de ne plus demander la somme de 25 euros aux classes désireuses de venir visiter une de nos casernes. »

Bastin préfère la gratuité
Jean-Paul Bastin, le bourgmestre de Malmedy, estime que payer 25 euros pour visiter une caserne n’est pas la bonne solution. « Le montant n’est pas énorme mais c’est assez malveillant. Faire la facturation d’une visite coûte plus cher que la visite en elle-même. Et nous n’avons pas non plus des milliers d’écoles dans la région. En même temps, le commandant Burette applique simplement un règlement voté de longue date. Le point des 25 euros se retrouve dans un règlement de 83 pages et il est probable que certains ne savaient pas qu’il existait. Mais si on revenait à la gratuité pour les visites, ce serait une bonne chose. Pas mal de jeunes pourraient peut-être se trouver une vocation en apprenant les gestes qui sauvent… Je suis en tout cas partisan pour aller dans ce sens. »

Règlement bientôt modifié ?
Et Luc Burette d’affirmer qu’il pourrait revenir en arrière car le règlement pourrait bien être prochainement modifié. « Au niveau des visites ou encore des campagnes de prévention et de sensibilisation données dans les écoles, on pourrait revenir à la gratuité pour ces activités. Il n’est pas normal que les classes provenant de communes où il n’y a pas de postes incendies payent comme les autres. Le service à la population doit être identique. Nous comptons donc discuter de cette thématique dans un futur proche. »

Reste à savoir si le prochain règlement de tarification contentera tout le monde et sera uniformisé. Cela promet de longues heures de négociations…

Quant à Thierry de Bournonville, qui a appris l’existence de ce « fameux » point du règlement de tarification tout récemment, il espère que payer 25 euros pour visiter une caserne sera bientôt de l’histoire ancienne.