WAVRE : Un produit explosif évacué à l'IPES (5/12/2018)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Les pompiers brabançons de la caserne de Wavre ont été appelés à intervenir ce midi à l’Institut provincial d’enseignement secondaire (IPES) située le long de l’avenue Benoît Bohy.

Une procédure d'élimination de déchets a eu lieu dans les locaux de l'Institut provincial d’enseignement secondaire, à Wavre. Le «déchet» en question : une substance chimique autrefois autorisée, mais interdite depuis déjà quelques années dans les laboratoires de chimie des établissements scolaires.
Les pompiers de Wavre et une équipe du Service d’enlèvement et de destruction d’engins explosifs (SEDEE) de la Défense sont intervenus ce mercredi vers 11 h 40 dans les locaux de l’IPES (Institut provincial d’enseignement secondaire) situés le long de l’avenue Benoît Bohy, à Wavre. À l’inverse de ce qu’annonçait l’agence Belga dans l’après-midi, il s’agissait d’une intervention prévue et sollicitée d’ailleurs par la direction de l’école dans le cadre d’une procédure d’élimination de déchets, a précisé Romy Pirlot, directrice de l’IPES.
Le « déchet » en question : deux bouteilles de 125 ml de trinitrophénol (ou acide picrique), une substance chimique autrefois autorisée, mais interdite depuis déjà quelques années dans les laboratoires de chimie des établissements scolaires.
L’interdiction du trinitrophénol et d’autres produits amène les écoles à faire le tri dans leurs armoires (parfois blindées) et à suivre une procédure légale pour leur élimination. C’est ce qui s’est passé ce mercredi à Wavre, explique la directrice de l’IPES. « Vous savez, à l’IPES, dans notre laboratoire de chimie, nous avons environ 900 produits que nous sommes en train de terminer de répertorier. C’est dans le cadre de ce travail que nous avons découvert la présence de trinitrophénol et avons, en conséquence, décidé de suivre la procédure ah hoc pour l’éliminer. Il ne s’agit donc pas d’un produit “oublié” que l’on aurait découvert un peu par hasard. Nous avons appelé le 112 pour demander le passage des pompiers et des démineurs de l’armée.?Mais il semble qu’une fois notre appel passé, certains de nos interlocuteurs ont cru qu’il s’agissait d’une intervention d’urgence. Or, ce n’était pas le cas. Le trinitrophénol est un produit qui ne présente pas de risque particulier quand il est en solution. En revanche, il est dangereux quand il est en phase de cristallisation, et c’était le cas ici. Pas question de le secouer ou de le jeter à terre, car une explosion pourrait alors se produire. »

Un périmètre de sécurité a été établi avant l’intervention du SEDEE, chargée de l’enlèvement des flacons.
Dans une circulaire d’octobre 2007 de la Communauté française, le trinitrophénol figurait déjà parmi les substances chimiques interdites dans les établissements scolaires, sous la dénomination d’acide picrique, ajoutait hier l’agence Belga.