Musée de la Police (Bruxelles)

Etterbeek - La réforme du Musée suit celle de l'institution

La police en un écrin revisité

L'ancien musée de la gendarmerie accueillera de nouvelles collections. Avec une présentation redynamisée.

Photos d'autopsies, embryons saisis après avortements, uniformes de tous âges... Le musée de la police est en plein renouvellement. Récemment, l'ancien musée de la gendarmerie a récupéré la plupart des collections issues des anciens musées de la police judiciaire et de la police de Bruxelles. Un réaménagement des salles s'impose, à la fois pour intégrer et montrer ces nouveaux trésors, mais aussi pour se mettre en phase avec les nouvelles réalités de la réforme des polices.

Jusqu'ici, le Musée de la gendarmerie était un musée très statique, qui faisait essentiellement office de salles d'apparat. On pouvait y admirer les portraits des différents chefs de la gendarmerie. Cela n'intéressait que les gendarmes, ou presque.

Mais depuis trois ans, Benoît Mihail, historien de formation, s'occupe des collections. Son but : rendre le musée attrayant pour le public, avec les moyens du bord. Alors il récupère, recycle, aménage.

Bientôt - en septembre, normalement, mais le rafraîchissement des salles semble prendre plus de temps que prévu -, on pourra y voir les plâtres des têtes décapitées de nos derniers condamnés à mort. Mais, avant d'être macabre, l'intérêt de cette curiosité est historique. A l'époque, on espérait, en confectionnant un plâtre, pouvoir comparer les visages des assassins pour détecter des traits physiques propres aux meurtriers et ainsi pouvoir les différencier des hommes « normaux ».

Toute l'histoire des télécommunications et la révolution qu'elles ont créée dans les techniques policières y est également retracée à travers les différents appareils utilisés au fil du temps.

Et au cours de la visite, on apprend encore que la Belgique fut le premier pays au monde à prendre des photos judiciaires : des daguerréotypes. On trouve déjà, à l'arrière, un numéro de dossier et le nom du malfrat. Certains objets exposés nous ramènent plus directement à l'histoire récente. Exemple : le caisson dans lequel a été enfermée une championne d'équitation suédoise, pendant cinq jours, par un homme qui avait vu son amour éconduit. Ou de faux tableaux de Valerius de Saedeleer, pour lesquels il y a aujourd'hui encore une polémique d'experts : l'un des trois tableaux pourrait être vrai.

Comprendre la réforme

Le musée revisité sera aussi l'occasion de mieux comprendre la réforme des polices et l'histoire des différents corps de police. Avant la création de la police judiciaire, c'était la police locale de Bruxelles qui était dépêchée sur les affaires criminelles dans toute la Belgique.

Toute une salle est consacrée aux véhicules de police. Les vieilles Porsche, les hélicoptères, mais aussi ne voiture hybride, amphibie, construite pour effectuer les sauvetages dans les Fagnes. Le musée reste ouvert, malgré ces grands changements en cours. Mais beaucoup des étrangetés évoquées ici se trouvent encore dans le grenier.

33, avenue de la Force Aérienne. Ouvert du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30. Entrée gratuite.

Benoît Mihail, historien de formation, travaille depuis trois ans à rendre le musée attrayant pour le public photo AdV (st)

EMILIE HAQUIN
dimanche 06 août 2006, 08:28
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2006

Le samedi 30 septembre aura lieu à Bruxelles le 2ème rassemblement de véhicules de police. J'ai contacté Monsieur Christian TOUMPSIN qui m'a communiqué le programme suivant :
* rassemblement de 10 à 13 heures avenue de la Force Aérienne (casernes d'Etterbeek)
* Parc du Cinquantenaire de 13 h 30 à 15 heures
* Circuit en ville de 15 à 16 heures

Michel