Huy : il manque cinquante pompiers au SRI...

Le SRI de Huy ne fonctionne que grâce aux rappels. Et à la bonne volonté de ses hommes. Car il manque 50 pompiers à la caserne hutoise.


La démonstration est claire, limpide... Le service régional incendie de Huy a besoin de 50 pompiers supplémentaires. Non pas pour que les pompiers soient le cul dans le beurre. Mais simplement pour que le service réponde aux exigences d'un arrêté royal datant de 1967. «Il n'est pas récent, cet arrêté royal. Et pourtant, on n'est pas à même de pouvoir l'appliquer...» Le sous-lieutenant Marc Duvivier est le deuxième homme du SRI. Alors que son commandant commentait une situation normalisée selon lui, Marc Duvivier était bien plus critique. Établissant de façon arithmétique le manque d'effectifs, le manque de matériel (même si là, il a reconnu les efforts financiers fournis par la Ville).

«Pour pouvoir assurer deux départs feu, il faut deux fois six hommes. Et si on veut répondre à la loi de 1964 sur l'aide médicale urgente, il faut aussi prévoir trois départs ambulance. Donc trois fois deux hommes.» Tout SRI doit être capable de fournir ces deux départs feu et ces trois départs ambulances. «Donc 18 agents selon ces normes, et non pas les 11 que nous avons actuellement.» La conclusion est simple à tirer : le SRI doit engager. Environ une cinquantaine d'hommes, ce qui permettrait de répondre à cet arrêté royal de 1967 et cette loi de 1964.

Le collège communal est-il sensible à cette demande... financièrement lourde? «La Ville s'est engagée à fournir un agent par an et par équipe. Il faudra entre six et sept ans pour y parvenir.» Il faut cependant recruter. Des officiers, des sous-officiers, des sapeurs. «Lors de départs feu, c'est bien souvent un caporal faisant fonction de sergent qui est chef de toutes les disciplines sur place. Qui prendra la direction des opérations. Il n'est pas formé pour.» Et les officiers, alors? «La situation est telle que les officiers ne peuvent assumer un rôle de garde pendant 24h.» S'ils vont en intervention, ce n'est pas souvent eux qui la dirigent.

Si le SRI a besoin d'hommes, il lui faut aussi des règlements. «Il ne faut pas en avoir peur. C'est une base écrite pour une bonne gestion du service.» Si ces recrutements sont intégrés, «on pourra remédier au manque de direction». Les officiers passent 80 % de leur temps sur des activités de rpévention. «Ça, c'est la réalité. Or, il faut encadrer son personnel, il faut le soutenir.»


Catherine DUCHATEAU WWW.actu24.be

Vive le recrutement.............mdrrr