Le radar va sévir sans prévenir à Braine-l'Alleud

www.lesoir.be a écrit:Les quatre boîtiers, placés à divers endroits de la commune, recevront l'appareil en tournante. Le radar sera operationnel avant la fin de ce mois et prendra deux photos à la seconde.

La sécurité routière, un des soucis majeurs de nos gouvernants municipaux. Braine-l'Alleud met la touche finale aux quatre boîtiers fixes qui, avant la fin du mois, seront équipés d'un seul radar fonctionnant en tournante dans chacun d'eux. Il prendra deux photos à la seconde. Un appareil numérique. Finies, les photos à développer.

Depuis quelque temps déjà, quatre boîtiers sont implantés en fonction des statistiques étudiées par la zone de police du commissaire divisionnaire Stéphane Vanhaeren et là où des excès de vitesse significatifs ont été relevés, soit dans l'avenue Alphonse Allard, à hauteur du parc du Cheneau, le long de la chaussée d'Alsemberg à l'Ermite (près de l'église) ainsi qu'à l'entrée et à la sortie de Lillois (Grand-route).

Ce que le commun des mortels automobilistes ignore sans doute, c'est que ces boîtiers sont actuellement plus dissuasifs que répressifs puisqu'ils sont vides. Plus pour longtemps. Hélas pour le portefeuille des usagers de la route pressés, heureusement pour ceux qui privilégient l'intégrité physique à la performance kilométrique.

« En raison d'un contrat de sécurité passé avec le ministère de l'Intérieur, explique le bourgmestre Vincent Scourneau (MR), Braine-l'Alleud a reçu un radar dont le coût se monte à cent mille euros ainsi que les boîtiers (quinze mille euros/pièce). C'est tout profit pour la commune, mais la situation pourrait évoluer. En effet, le pot commun du ministère est alimenté, au plan national, par la perception des amendes pour excès de vitesse. Or, les Flamands dressent bien plus de PV que les Wallons. Ils considèrent qu'ils n'ont pas à être les vaches à lait de la Wallonie et la question risque de devenir communautaire avec les aléas habituels. En attendant, ce qui est pris est pris… »

Marcel Coppin, le technicien de l'opération, apporte les compléments d'information utiles : « Nous avons lancé un marché public. C'est Fabricom GTi/Suez qui l'a emporté. Le service métrologie a procédé aux contrôles des installations qui se trouvent dans le sol via des boucles permettant de calculer la vitesse au millième de seconde et transmettant aussitôt les données au radar numérique.

Et le technicien de poursuivre : Les quatre boîtiers sont homologués. Le radar va fonctionner avec un « mémoristique », un appareil qui enregistrera toutes les infractions. Dans un premier stade, on le relèvera lorsqu'on le souhaitera, peut-être plusieurs fois par jour. Dans une phase ultérieure, on pourra le relier directement au commissariat. Il identifiera immédiatement la voiture du contrevenant et rédigera automatiquement le PV via un logiciel spécial. On avait envisagé d'installer un dispositif jumelé avec la commande de feux de signalisation aux carrefours du Cosmos (vers le Lion) et de la barrière de Braine (carrefour de la chaussée de Nivelles et de l'avenue Alphonse Allard). On y a renoncé en raison de la lourdeur administrative. Momentanément peut-être… »