Bruxelles : les zones de police font le bilan de leurs 10 années d'existence

Depuis quelques semaines, la sécurité fait la une de l'actualité. Un mot d'ordre revient régulièrement: ''il faut plus de policiers en rue". Pourtant, certains agents de police se sentent peu valorisés. À Bruxelles, il y a tout juste dix ans que les zones de police sont en place. Et les problèmes ne manquent pas.

À l'heure des bilans, le coût élevé et les difficultés rencontrées par la police de proximité sont pointés du doigt.

Il y a dix ans, la police de proximité était un des grands axes de la réforme des polices. Les agents de quartier devaient être proches des citoyens. L’objectif de cette proximité était d'améliorer la prévention grâce au dialogue avec les citoyens. Mais dix ans plus tard, la police de la zone Bruxelles-Ixelles, déchante sérieusement. On utilise ses agents pour tout et n'importe quoi, et surtout ils ne sont pas assez nombreux.

L'administrateur du syndicat policier SYPOL, Jacques Wilputte, explique : ''On peut dire qu’il y a une grande carence en termes d’agents de police pour la police de proximité. Dans la zone, c’est pratiquement le dernier endroit où on les met. Les policiers de la police de proximité ont donc tous le même sentiment, à savoir d’être un petit peu la poubelle de la zone de police Bruxelles Capitale- Ixelles.’’

Un autre problème qui est pointé du doigt est le coût de la police pour les zones. Et là c'est une autre zone de police qui tire la sonnette d'alarme. Il s’agit de la zone Montgomery qui regroupe les deux Woluwe et Etterbeek. Elle a dressé le bilan de l'année 2011. Selon ses dirigeants, le bilan est positif en termes de résultats sur le terrain, par contre c'est l'avenir qui fait peur. Il y a d'abord les problèmes de recrutement de nouveaux agents, et l'autre problème concerne les finances de la zone. Apparemment, les charges patronales en termes de pension sont de plus en plus chères. Le chef de zone Jean-Marie Brabant déclare : ''Il s’agit du défi majeur pour la zone de police et ce, à effectifs constants. Nous paierons en 2016 quelque trois millions 800 mille euros en plus, simplement en titre de contribution aux caisses de pension.’’

RTBF