Départ de Mr Francis Boileau, porte parole des pompiers de Bruxelles

Narcan a écrit:La fin d'une époque..
Le départ d'un grand Monsieur.
Un "non pompier" plus compétent au feu que bien des pompiers diplômés..
Une mine de savoir et d'expérience.
Son humour caustique et sa voix cassée vont nous manquer.

La Capitale a écrit:Directeur-adjoint du Siamu et porte-parole officiel des sapeurs, il s’en va avant sa pension

Francis Boileau a raccroché son casque, ses gants et ses bottes. Le “ commandant ” des pompiers bruxellois a, pour diverses raisons, décidé de quitter à 59 ans ses fonctions. Celles de directeur général adjoint du Siamu et de gestionnaire des services administratifs, mais aussi de porte-parole officiel des pompiers. Les sapeurs bruxellois perdent ainsi leur figure emblématique aux yeux du grand public. ” ” . ”

“ C’est simple: le service d’urgence des pompiers, le Siamu, n’a plus de direction! ” C’est en ces mots lapidaires que le responsable du syndicat libéral SLFP des pompiers, Eric Labourdette, commente depuis son lieu de villégiature en vacances la brusque décision de Francis Boileau.

Le “ commandant ” vient de mettre un terme à une carrière de 35 ans entièrement dévolue à la cause des hommes du feu bruxellois, qu’il personnifiait depuis environ 20 ans en étant leur porte-parole officiel vis-à-vis de la presse. À force d’apparaître dans les journaux et à l’écran, toujours sur le terrain des incendies parfois dramatiques, Francis Boileau est devenu le visage des pompiers de la capitale.

Mais voici quelques jours, il a décidé de tout arrêter. “ Principalement pour des raisons de santé, nous dit-on. Mais la situation à gérer au sein du service d’incendie, qui n’a plus de cadre linguistique depuis 2 ans et dont les effectifs diminuent sans pouvoir engager de nouvelles recrues, n’est sans doute pas non plus étrangère à sa décision. Francis Boileau devait en effet gérer tout le côté administratif du corps des pompiers bruxellois, le colonel Charles De Sneyder ayant en charge le volet opérationnel. Il était aussi directeur général adjoint du Siamu. De lourdes responsabilités...

“ Comme un père... ”
Nous ne sommes pas parvenus à joindre, hier, Francis Boileau. “ Il a déjà remis son GSM et sa voiture de fonction et il est occupé à vider petit à petit son bureau, nous dit un pompier de la caserne centrale de l’Héliport. Tenant à rester anonyme, celui-ci ajoute: “ C’est triste pour nous. Il est un peu comme un père, quelqu’un sur qui on pouvait compter. Il a énormément donné pour les pompiers de Bruxelles, tellement qu’il est grand temps qu’il se repose. On sait qu’il a des problèmes de santé et il doit se soigner s’il veut légitimement profiter de la vie

Francis Boileau “ Commandant ” des pompiers

Né le 15 juin 1951, Francis Boileau a poursuivi des études en sciences économiques à l’ULB. Mais sa passion pour les pompiers - il possède d’ailleurs une impressionnante collection de véhicules d’incendie miniatures - l’a directement conduit à postuler au corps des sapeurs bruxellois.

Après deux stages réalisés en 1973 et 1974, il y entre officiellement en 1975, comme documentaliste. Il sera nommé secrétaire d’administration, à l’unanimité, à la date du 1er septembre 1976. Sa nomination définitive sera acquise l’année suivante.

Francis Boileau n’a jamais été un homme du feu sur le terrain. Pas question d’éteindre les incendies ni d’escalader les grandes échelles! Mais durant plus de trente ans, il n’a cessé d’être présent sur les grosses interventions des pompiers aux quatre coins de la ville.

Il deviendra ainsi leur porte-parole officiel pour la presse, voici une vingtaine d’années. Une autre vocation innée, puisqu’il avait déjà fait son service militaire, comme officier de réserve en Allemagne, au service des relations publiques de l’armée!

Au fil des ans, de ses interviews et de ses apparitions dans les journaux et à la télévision, Francis Boileau est devenu pour le commun des mortels “ le ” visage des hommes du feu bruxellois.

“ Il personnifie vraiment les pompiers de la capitale ”, nous dit une de ses proches collaboratrices. “ Il a une connaissance de tout et en parle sans la moindre difficulté. On l’appelle même commandant, alors qu’il n’a pas de grade officiel. ”

Ce qui ne l’a pas empêché de devenir directeur adjoint du Siamu (les urgences) et d’avoir la responsabilité de tous les services administratifs des pompiers bruxellois. Un peu moins d’un an avant l’âge officiel de sa pension, Francis Boileau a rangé son casque et ses bottes.

Karim Fadoul a écrit:Francis Boileau, le porte-parole des pompiers de Bruxelles, n’assurera plus cette fonction. Pour des raisons qui lui sont propres, il a décidé de raccrocher le casque, la lance et les gants. Après plus de deux décennies à ce poste (parmi ses autres prérogatives), Francis Boileau quitte le navire et laisse, on peut le dire, des Bruxellois orphelins d’un visage connu de tous. Il était la voix et la trombine du corps des hommes du feu de la capitale. Dès que les échelles étaient de sortie, dès que l’incendie prenait une ampleur susceptible d’intéresser la presse, il était présent devant les journalistes pour leur délivrer les dernières infos sur le drame qui se jouait derrière les flammes. Grand, sec, rêche, en apparence, il n’était jamais avare d’un bon mot sous ses dehors un peu froids. Francis Boileau fait partie de ces personnages qui sentent bon Bruxelles et qui représentent leur ville et leur métier avec passion. Souvenez-vous: en 2009, nous lui remettions, au nom de tous les pompiers de Bruxelles, le titre de Bruxellois de l’année. Lui et ses collègues le méritaient vraiment.

La Capitale a écrit:Le service d’urgence reste bien assuré

Que le Bruxellois se rassure: le départ quelque peu précipité de Francis Boileau n’affectera en rien les capacités d’intervention des pompiers de garde. L’homme dirigeait certes le Siamu et les services administratifs du service d’incendie de la capitale, “ mais il n’y a pas que lui, il reste une direction administrative ”, nous assure-t-on.

Concrètement, sur le terrain, le service reste assuré, exactement comme auparavant. Encore que certains ne manqueront pas de faire remarquer qu’il manque plus de 60 pompiers à Bruxelles, sans compter la trentaine d’agents qui sont aussi hors circuit pour des raisons médicales.

Reste à savoir qui remplacera, à terme, Francis Boileau. Tant que le problème du cadre linguistique ne sera pas résolu, aucune promotion ou nomination n’est envisageable. Mais il se chuchote déjà qu’une certaine Nicole Jourdan, évincée jadis par l’actuel patron des pompiers De Sneyder, est déjà dans les starting-blocks pour revenir du ministère de l’Intérieur...

NEDERGEDAELT ROBERT a écrit:J' ai appris la nouvelle via le journal la "Capitale", je suis décus mais il mérite de partir par la grande porte!!!