Le défibrillateur a sauvé une vie à Marchin

HUY/MARCHIN - Victime d’un malaise cardiaque après un match de badminton, un Hutois a été sauvé par le défibrillateur du hall omnisports de Marchin.


Beaucoup de communes, de collectivités et d’associations sportives ont franchi le cap : celui d’acquérir un défibrillateur. Avec l’espoir de ne jamais s’en servir, mais aussi de savoir si c’est bien utile. Au hall omnisports de Marchin, depuis samedi dernier, on peut vous confirmer que le défibrillateur est précieux.

Ce samedi, il y avait un tournoi de badminton organisé par le club du président André Liénard. Pour le septuagénaire, cela aurait pu être son dernier match. Son épouse Jenny Ferir raconte comment son mari a été sauvé après avoir été victime d’un malaise cardiaque. « André avait joué très léger, car il devait remplacer quelqu’un et son adversaire était trop fort pour lui. Il a ensuite parlé avec sa fille dix minutes au bord du terrain. Il n’avait rien et il est tombé tout d’un coup, tout raide. » Directement l’appel était lancé dans la salle pour trouver un médecin. Et c’est un pompier et une infirmière qui ont répondu à l’appel.

Le cœur stabilisé par l’impulsion électrique

« Le pompier a demandé s’il n’y avait pas un défibrillateur. » Et l’appareil fut bien nécessaire, car il a donné une impulsion électrique qui a permis de stabiliser le cœur de la victime. « Ensuite, c’est l’infirmière qui a commencé à pomper et à faire le massage cardiaque. Le pompier insufflait de l’air.» Sur place, c’est l’inquiétude.« Tout le monde pensait qu’André était mort. » Et progressivement, le président du club de badminton est revenu à lui, « après dix petites minutes. L’infirmière a senti son pouls et a vu qu’il commençait à revenir à lui. Si l’appareil n’avait pas été là, c’était fini. André ne serait pas revenu. »

L’ambulance est arrivée assez tardivement, car tous les véhicules de la caserne de Huy étaient en route. « L’infirmière a continué à pomper jusqu’à l’arrivée des secours. »

Aujourd’hui, André Liénard va mieux, mais est toujours hospitalisé après avoir subi un quadruple pontage. « On s’est aperçu qu’il était un grand cardiaque et on ne le savait pas. » Jenny et son mari comptent bien envoyer un mot de remerciement au pompier et à l’infirmière qui ont sauvé André. « On le fait dès que mon mari sort de l’hôpital ». Les deux sauveteurs ont déjà été mis à l’honneur par le club de badminton. Le lendemain de l’intervention, tous les deux sont revenus jouer à Marchin puisqu’il s’agissait d’un tournoi. « Le club leur a offert un bouquet de fleurs et deux bouteilles de vin. »

Cette histoire prouve bien que la présence d’un défibrillateur dans les clubs sportifs est une initiative intelligent

source: www.actu24.be

A pomper ?

Gilles.T a écrit:A pomper ?

Cool l'infirmière ! Surtout que le patient était "revenu à lui". C'est que sa femme n'est pas du genre jalouse.

Gilles.T a écrit:A pomper ?

Elle travaille au SPF Finances ...

Blague à part , la présence de ces DEA est vraiment vitale dans ce type de rassemblements .

Jicé a écrit:La présence de ces DEA est vraiment vitale dans ce type de rassemblements .

Encore faut-il quelqu'un capable de s'en servir ...

Patrick Decorte a écrit:

Jicé a écrit:La présence de ces DEA est vraiment vitale dans ce type de rassemblements .

Encore faut-il quelqu'un capable de s'en servir ...

Je dirais plutôt "ne pas avoir peur de s'en servir" s'est appareil sont d'une simplicité enfantine. ;-)

il suffit d’écouter ce que l'appareil dit et de masser et d’insuffler
si l'appareil détecte une fibrillation là il va fonctionner si arrêt cardiaque pur (asystolie)la le défibrillateur ne sert à rien car l'appareil sert seulement en cas de fibrillation soit auriculaire ou ventriculaire
l'appareil dit "placer les électrodes sur la poitrine nue du patient
ensuite après deux minutes de massage cardiaque l'appareil dit "ne toucher plus le patient analyse du rythme en cours "ensuite il dit analyse terminée continuer le massage ou attention choc requis appuyer sur le bouton rouge et un signal sonore est émis en vérifiant que personne ne touche le patient on appuie alors sur le bouton et le choc est délivre ensuite on reprend le massage
voilà en gros comment ça fonctionne
il faut une formation de 4 heures en BLS AED pour s'en servir correctement
je conçois que pour ceux qui connaissent pas c'est peut être un peu barbare mais je trouve mais ceci n'engage que moi qu'à la place de donner certains cours qui ne servent à rien à l'école d'inclure dés les primaires un cours de secourisme ça se serait utile mais il ne faut pas rêver et se serait conscience citoyens

Petite rectification, la formation ERC (donc reconnue d'un point de vue européen) est de 8h.
C'est vrai que c'est vraiment simple et qu'il suffit d'écouter.
Le seul soucis je pense dans la mise en place du DEA par une personne non formée, serait un mauvais placement des électrodes...

Pour contre, inclure cette formation à l'école est une très bonne idée (quoique, en primaire peut-être un peu jeune...)
Et si je me souviens bien, c'est en Allemagne qu'un cours de premiers soins est obligatoire quand on passe le permis? A méditer...

Un délégué syndical du TEC avait soumis l'idée de placer un tel appareil dans le plus grand des dépôts de la région (au minimum).
Au conseil de sécurité et d'hygiène, l'expert (Médecin du travail) a décrété que le DEA est trop difficile d'utilisation car lui même à de grosses difficultés alors qu'il est médecin (sic!) et de plus l'ambulance et le SMUR sont vite là (Re-sic).

Devant une telle logique

smur77 a écrit:je conçois que pour ceux qui connaissent pas c'est peut être un peu barbare mais je trouve mais ceci n'engage que moi qu'à la place de donner certains cours qui ne servent à rien à l'école d'inclure dés les primaires un cours de secourisme ça se serait utile mais il ne faut pas rêver et se serait conscience citoyens

Oh que si on peut rêver. Je me souviens enfant en 6eme nous avions tous eu quelques heure de formation de secourisme par la croix rouge. Et c'était ainsi tous les ans dans cette école et celles alentours.

Sinon en France ils ont ce genre de formations lors de la journée d'appel à la défense. C'est pas mal non plus.

Légère rectification par rapport à ce message:

smur77 a écrit:...l'appareil sert seulement en cas de fibrillation soit auriculaire ou ventriculaire..l

Heureusement pour nos patients, le DEA ne choque pas les fibrillations auriculaires. Celles-ci n'engendrant pas d'arrêt cardiaque et donc pas de troubles de la conscience, les patients ressentiraient quand même une sacré douleur...

emercare68 a écrit:Un délégué syndical du TEC avait soumis l'idée de placer un tel appareil dans le plus grand des dépôts de la région (au minimum).
Au conseil de sécurité et d'hygiène, l'expert (Médecin du travail) a décrété que le DEA est trop difficile d'utilisation car lui même à de grosses difficultés alors qu'il est médecin (sic!) et de plus l'ambulance et le SMUR sont vite là (Re-sic).

Devant une telle logique

Les études montrent que l'implantation d'un DEA dans un lieu publique n'est rentable qui si il sert une fois sur 5 an. L'etude suivant montre la probabilité de survenue d'un arca par 5 an dans différents lieux :


Hôpital de revalidation 5 (nombre d'arca par 5 ans)
H. Psychiatrique 3.9
Ferryboat 3.1
Gares 2.2
Police 2.2
Centres de congrès 1.7
Petites structures de soins 1.1
Parc d’attraction 1.1
Piscines 1.1
Bibliothèques 1.1
Prisons 1.1
Centres de soins pour toxicomanes 1.1
Stades sportifs 1.1
Shopping centers 1.1
GP Office 0.22
Golf 0.21
Petro station 0.05
Transports publiques 0.02
Banques 0.02
Hôtel 0.01
Restaurants 0.008
voitures 0.0002

Voici les références de l'étude : Resuscitation 2005; 65: 171-5


Par ailleurs, une étude sur l'emploi de DEA au domicile des patients n'a pas montré de bénéfice en terme de survie. (référence : N Engl J Med 2008;358:1793-804)

Donc, oui aux DEA, mais placés stratégiquement!

Denis R.

Très intéressant comme chiffres même si je n'aime pas trop le terme "rentabilité"

Ceci dit, il faudrait voit les probabilités d'utilisation des extincteurs ;-)

Cheap a écrit:Très intéressant comme chiffres même si je n'aime pas trop le terme "rentabilité"

Ceci dit, il faudrait voit les probabilités d'utilisation des extincteurs ;-)

J'y pensais justement aux extincteurs...

Cheap a écrit:Très intéressant comme chiffres même si je n'aime pas trop le terme "rentabilité"

Entièrement d'accord avec toi, mais le concept de la santé publique, c'est de mettre des moyens limités à disposition du plus grand nombre, dans l'interet de la collectivité... et non dans l'interet de l'individualité.

C'est un concept difficile, mais dont il faut de plus en plus tenir compte dans la pratique quotidienne.

C'est un peu la même chose que lorsque l'on parle du nombre de smur ou d'ambulance par région, des moyens pompiers, etc. .

La triste réalité des choses......mais bon on avance, on avance, quand nous avons commencé la DEA en 1990 à Bruxelles, c'étaient 24 heures de cours et un examen à la clé....
Un des moteurs de l'implantation des DEA était une asbl située au sein de St Pierre "Les amis du Samu" qui a formé bcp bcp d'intervenants, a offert toute une série de DEA aux différents services, grâce à cela ils ont pu récolter toute une série de données afin d'améliorer la prise en charge de l'arrêt cardiaque pré hospitalier....
Il faut tout de même savoir qu'il y a 20 années le pourcentage de rythme défibrillable (fibrillation ventriculaire et tachycardie ventriculaire supérieure à 180 sur victime en état de mort apparente) était d'un peu moins de 25 % s'il n'y avait aucun témoin qui entamait une rcp précoce.....
Si le DEA est primordial à l'avant, c'est sûr qu'une éducation de la population à une RCP précoce est tout aussi primordiale, mais cela aussi à un prix....