Le nombre de faits de mœurs en hausse à Bruxelles

Le nombre de faits de mœurs est en augmentation en Région bruxelloise, surtout dans les secteurs de l’horeca et du monde de la nuit, ressort-il de la réponse du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) à une question parlementaire de la députée CD&V Bianca Debaets.

Le nombre d’actes de violence et de harcèlement sexuels est en augmentation dans la Région de Bruxelles-Capitale, selon les chiffres préliminaires enregistrés par la Direction de Coordination et d’Appui bruxelloise de la Police fédérale pour l’année en cours.

Dans la catégorie “débits de boissons”, on dénombre vingt signalements, dont huit concernent des atteintes à l’intégrité sexuelle et dix, des viols. Deux plaintes ont également été déposées pour voyeurisme.

Dans les dancings bruxellois, trois dénonciations ont été dénombrées cette année, dont deux pour atteinte à l’intégrité sexuelle et une pour viol. Il y a également eu neuf dénonciations dans la catégorie “attraction et parc d’attractions”.
Les parcs pas épargnés

En 2022, il y a eu vingt-neuf dénonciations dans la catégorie “débit de boissons”, six dans la catégorie “attraction et parc d’attractions”, neuf dans la catégorie “établissement de danse” et une dans la catégorie “kermesse, festival et foire”. On observe une tendance générale à la hausse, estime la DCA, “en particulier dans la catégorie des restaurants et débits de boissons et dans les établissements de danse”.

En 2020 et 2021, il y a eu neuf et vingt-trois déclarations dans la catégorie “débits de boissons”, sept et quatre dans la catégorie “attractions et parcs d’attractions”, deux fois une dans la catégorie “établissements de danse” et zéro et deux dans la catégorie “kermesse, festival et foire”.

Par ailleurs, de nombreux faits de mœurs sont également signalés dans les parcs bruxellois. Les chiffres d’un aperçu annuel montrent qu’en 2022 et 2023, au moins quarante-quatre et dix-neuf faits de ce type ont été signalés dans les parcs régionaux bruxellois. En 2020 et 2021, il y en a eu quarante-neuf et trente-neuf faits, dont la plupart se sont produits dans le parc de Bruxelles.

Les chiffres de la DCA de Bruxelles ne sont pas simples à interpréter. Il y a une forte influence de la crise liée au Covid sur les chiffres de 2020-2021, et un grand “chiffre noir” de personnes qui ne déposent pas de plainte.

L’impact de la classification des faits en différentes catégories affecte également les données. Par exemple, une personne attirée d’une salle de danse sous l’emprise de stupéfiants vers une résidence ou une voiture n’est pas incluse dans la catégorie “salle de danse”, ressort-il encore des informations livrées par Rudi Vervoort à la députée CD&V.