ASBL SPRINT : Tournaisis : les secours privés, un marché d’avenir

Nord Eclair a écrit:L’encadrement médical des manifestations sportives et festives est devenu obligatoire à Tournai, Brunehaut et Antoing. Si la Croix-Rouge assure ce service, une Asbl privée “ Sprint ” le fait aussi. Elle regroupe des urgentistes et a le vent en poupe.

Le printemps revient et avec lui les soirées sous chapiteau, les festivités locales d’envergure, les courses cyclistes et autres joggings. Dans certaines entités, de telles manifestations doivent être encadrées par un service d’urgence, fourni par la Croix-Rouge ou des sociétés privées.

En Wallonie picarde, l’asbl SPRINT entièrement composée de professionnels, ne cesse de se développer. Seul service organisé du genre, SPRINT répond à un véritable besoin.

SPRINT, comme Service PRemiers secours INTervention est une société créée en décembre 2008 par deux infirmiers urgentistes. “ Auparavant, nous participions déjà à des manifestations sportives ”, rappelle Jean-François Delcroix qui s’est lancé dans l’aventure avec son ami et confrère Pascal Duvinage. “ Et nous nous sommes rendu compte que de plus en plus d’organisateurs souhaitaient la présence de personnes expérimentées ”.

Aujourd’hui que les règlements communaux liés aux soirées sous chapiteau ont été modifiés dans des communes comme Tournai, Rumes et Brunehaut, l’asbl SPRINT s’est considérablement développée. Et pour cause, elle est la seule alternative du genre à la Croix-Rouge. “ L’objectif de notre association est clairement de désengorger les urgences des hôpitaux de la région et d’éviter au service 100 de se déplacer ”, insistent les deux pros à l’origine de l’initiative.

Un objectif atteint selon Jean-François Delcroix et Pascal Duvinage qui prennent l’exemple de la dernière Nuit de l’Archi pour laquelle travaille notamment l’asbl. “ Nous avons dénombré une dizaine de comas éthyliques au cours de cette nuit-là. Sans la présence d’un service comme le nôtre, c’était autant d’ambulances du service 100 à faire venir et autant de personnes en plus dans les salles d’urgence où l’on était peut-être en train de soigner une victime d’infarctus... ”.


De plus en plus de contrats

Evidemment, tous les organisateurs de manifestations à Brunehaut, Tournai et Antoing n’ont pas vu d’un bon œil cette obligation de prévoir des secours d’envergure. “ Mais avec le temps, ils se rendent compte de l’utilité de cette mesure, insistent les initiateurs. On nous dit souvent: heureusement que vous étiez là ”.

SPRINT intervient néanmoins hors de ces entités, par exemple lors des soirées sous chapiteau à Popuelles et à Thieulain. Et désormais une équipe est opérationnelle à chacun des 40 joggings du challenge de l’ACRHO. “ A ma connaissance, nous sommes le seul service organisé de ce genre en Wallonie picarde ”, précise Pascal Duvinage. “ Nous avons déjà enregistré des demandes pour intervenir à Mons et Charleroi mais nous avons refusé ”. Il faut dire que l’équipe de SPRINT est déjà bien occupée: 35 contrats en 2010 et sans doute le double cette année.

Nord Eclair a écrit:Challenge de l’ACRHO : Chaque course désormais encadrée

En avril 2010, un sportif qui participait à une course de l’ACRHO perdait la vie sur la route suite à un malaise. Trois mois plus tard, un autre joggeur s’écroulait pendant la course. “ Il s’en est miraculeusement sorti mais je peux vous dire que ces deux événements nous ont profondément marqués ”, note Jean-Luc Debaisieux, président de l’ACRHO. D’où la volonté d’encadrer chacune des 40 courses par une équipe d’urgentistes. Pour ce faire, l’ACRHO a fait appel à SPRINT depuis le 1er jogging du 12 février dernier. Lors de chaque course, deux urgentistes sont donc désormais sur place avec une ambulance médicalisée équipée d’un défibrillateur. “ C’est sûr que cela a un prix: 6.000€ pour l’année, dit Jean-Luc Debaisieux, mais nous estimons que c’est indispensable ”. Pour contribuer à ce financement, la participation des coureurs a été un peu augmentée (3,50€ au lieu de 3€).

Nord Eclair a écrit:SPRINT : Une équipe qui se développe : 20 infirmiers et ambulanciers

En un peu plus de deux ans, l’équipe de Service PRemiers secours INTervention s’est considérablement développée. Elle se compose désormais de 20 ambulanciers agréés 100 et infirmiers (dont la plupart urgentistes). Tous exercent par ailleurs une fonction active au sein de services d’urgences et de secours en Hainaut occidental. Parmi eux, plusieurs femmes. “ Lors des soirées, nous essayons qu’une infirmière soit présente dans l’équipe de façon à faciliter le contact avec les jeunes filles ”, souligne Jean-François Delcroix. Notons aussi que l’asbl collabore avec deux médecins qui sont aussi présents,
au besoin. Actuellement, SPRINT étudie la possibilité d’investir dans l’achat d’une deuxième ambulance. En attendant, elle vient d’équiper son premier véhicule d’un défibrillateur.

bernard libert

Nord Eclair a écrit:Comparaison

CROIX-ROUGE

* >Le coût:
Le directeur de la Croix-Rouge de Tournai n’a pu nous donner que le tarif d’un forfait de 4 heures pour deux personnes : 60€. Le prix ne comprend pas d’ambulance.
“ En fonction de ce que la commune lui demande par rapport au degré de risques, nous établissons un devis pour le comité organisateur. Le prix dépend toujours du dispositif qui sera mis en œuvre ”, explique Jean-Noël Raevens. “
La demande doit nous parvenir trois mois à l’avance ”.
Notons que les volontaires ne sont pas rémunérés. L’argent sert à l’entretien du matériel, aux investissements, etc.

* >Le personnel:
La Croix-Rouge travaille avec 120 bénévoles en Wallonie picarde. Il s’agit d’ambulanciers et de volontaires, titulaires de divers brevets de secours. Pas depros de l’urgence donc.

SPRINT
* >Le coût:
Pour une course cycliste, par exemple, le forfait s’élève à 50€ par infirmier et infirmier-urgentiste présent (ils sont généralement deux). Un forfait de 50€ supplémentaire est demandé pour l’ambulance médicalisée.
Autrement dit, la prestation de base tourne autour de 150€.
Pour une soirée sous chapiteau de moyenne envergure (environ 700 personnes), SPRINT dépêche trois personnes et l’ambulance pour un coût total de 400€.
Ces tarifs sont modifiables en fonction des spécificités de chaque manifestation.

* * >Le personnel:
Il s’agit d’ambulanciers agréés 100, d’infirmiers et d’infirmiers urgentistes. Ceux-ci travaillent avec des ordres permanents signés par des médecins urgentistes.

www.lavenir.net a écrit:Le Service Prévention Intervention (« Sprint ») regroupe 16 urgentistes. Il est présent sur de nombreuses festivités régionales.

Née il y a quelques années, l’ASBL « Sprint » a été rapidement mise à contribution suite à des lois communales imposant un encadrement médical pour les chapiteaux de Tournai, Antoing et Brunehaut. Le bouche à oreille, boosté par l’augmentation des tarifs de la Croix-Rouge, a fait que les urgentistes de ce service privé ont ensuite dépassé les frontières des trois communes, pour aller chercher des « contrats » jusqu’à Mouscron et Mons.

Leur objectif ? Désengorger au maximum les services d’urgence des hôpitaux : « Lors d’événements festifs, la majorité des interventions ne nécessite pas un passage par les urgences, explique Jean-FrançoisDelcroix, un des instigateurs du projet « Sprint ». Les personnes sous influence peuvent être gardées au poste avancé sans que l’on doive mobiliser une ambulance des pompiers. Par ailleurs, nous sommes tous infirmiers urgentistes et nous savons combien un patient drogué ou alcoolisé qui débarque aux urgences est parfois difficile à gérer. »

L’ASBL « Sprint » collabore directement avec le service 100 lorsqu’elle se trouve sur un événement : « Ce fut notamment le cas lors du carnaval de Tournai, confie Jean-François Delcroix. Dès qu’un appel arrivait au 100 pour une intervention intra-muros, nous étions mobilisés. Cela permettait aux pompiers de se concentrer sur les autres interventions qui n’avaient rien à voir avec le carnaval. »

Parmi les avantages du service « Sprint », Jean-François Delcroix pointe la compétence du personnel : « Notre diagnostic est rapide et précis. On sait très vite si le cas qui nous occupe nécessitera un transport vers l’hôpital ou non. Cela peut parfois faire gagner un temps précieux. »

Car certaines interventions sont parfois loin d’être bénignes : « Il arrive que l’on intervienne pour de sérieux traumatismes que ça soit dans les événements festifs ou sportifs. »

Cette année, « Sprint » sera une fois de plus présente dans bien des chapiteaux estivaux : « Au début, l’obligation de prévoir un service de secours n’était pas vue d’un bon œil par les organisateurs. Désormais, je peux vous assurer qu’ils prennent la pleine mesure de notre utilité », sourit Jean-François Delcroix.

Ber a écrit:L'essentiel n'est-il pas la qualité de la prise en charge ?

Ber a écrit:L'essentiel n'est-il pas la qualité de la prise en charge ?

Cheap a écrit:
Ceci dit à l'occasion, on serait content de voir le charroi actuel !

Pascal5555 a écrit:Une adresse où on pourrait les joindre? Merci.